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Le miroir aux Silhouettes

Une soirée entre vingtenaires. Billy, célib’ romantique élevé aux poèmes lyriques, tombe éperdument amoureux de Tamariah, polyamoureuse libertine et fière de l’être. Suivis de leurs ombres, allégories de leurs états intérieurs, ils s’entraînent dans un jeu de séduction, questionnant leur vision de l’amour et des plaisirs charnels. Teinté d’humour surréaliste et d’espièglerie juvénile, «Le Miroir aux Silhouettes» explore les conceptions amoureuses, du scientisme nihiliste au relativisme inclusif.

Demandes

PAGE a contacté Valerio en 2019 afin de le mandater pour composer la bande son de leur nouvelle création théâtrale. La metteuse en scène Garance Müller et les auteurs Arthur Rossier, Luc Bourquin, Luca Mastrullo et Lucia Jaccard lui ont demandé 7 minutes de musiques pouvant être divisée en plusieurs parties. Le but de cette démarche était de pouvoir utiliser les différentes parties à différents moments afin de donner une homogénéité à la pièce. La pièce finale devait être jouée entièrement à la fin avec des danseurs.

Les indications étaient les suivantes :

  • Le style doit être proche de la dark électro.
  • Les comédiens doivent pouvoir danser dessus.
  • On doit ressentir une progression au sein de la pièce.

Après lecture du script final, Valerio a pu imaginer la composition qu’il désirait créer et il a pu commencer à travailler en communiquant directement avec les auteurs et la metteur en scène afin de prendre en considération leurs envies et leurs commentaires.

Détails du projet

Comprenant que la pièce s’approchait d’un univers de dark électro, Valerio s’est grandement inspiré d’artistes d’électronique minimaliste composant de la musique très forte en émotion, comme notamment Kiasoms ou Niels Frahm. Il a donc cherché dès les premières notes à intégrer des synthétiseurs légendaires très présents dans ce style de musique. C’est pour cela que les toutes premières notes sont jouées par une émulation du Roland Juno-60. Après cela, le thème est chanté par un piano avec peu d’aigu et une grande profondeur, ce style de mixage de piano est assez commun dans les œuvres de Kiasmos. La composition suit une évolution minimaliste jusqu’à arriver à un drop orchestral mettant en évidence certaines caractéristiques scénaristiques de la pièce, puis Valerio a mis en musique une partie se rapprochant de la boîte de nuit. Pour cela, il a repris les codes basiques de la techno. Finalement, la composition se termine sur une montée mettant en relation la musique orchestrale, des percussions low-fidelity et des synthétiseurs afin de retrouver une ambiance mélancolique, mais quelque peu reposante, symbolisant la fin de l’histoire et le début d’une nouvelle.

Photo : Max Gigon